Représentant du président congolais Félix Tshisekedi au 15 ème sommet des BRICS, qui tenu en Afrique du Sud, le premier ministre Jean Michel Sama Lukonde a prononcé un discours devant les chefs d’État et de gouvernement membres de cette organisation, ce jeudi 24 août 2023.
Après avoir présenté la RDC comme pays solution, le chef du gouvernement congolais a saisi cette occasion pour appeler les pays de BRICS à capitaliser les atouts de cette dernière face aux défis qui se posent à l’humanité.
“Au regard de cette avancée, et devant apporter sa contribution à cet édifice, la République démocratique du Congo, qui affronte les défis d’une guerre d’agression injuste dans sa partie Est, vient à ce Sommet comme Pays solution. Pays solution en ce que la République démocratique du Congo dispose d’un potentiel et des atouts qui constituent un apport indéniable aux défis que je venais d’énumérer “, a-t-il déclaré, avant d’énumérer les potentialités de la RDC qui font de ce géant au centre de l’Afrique, un pays incontournable tant dans la transition énergétique que dans la lutte contre le changement climatique.
En effet, grâce à son étendue, la RDC est un vaste territoire de 2.345.410 Km2 disposant de 80 millions d’hectares des terres arables utiles au développement de grands projets agricoles. Le Congo-Kinshasa héberge une main d’œuvre de plus de 50 millions des jeunes. Sur le plan des écosystèmes, elle dispose d’un massif forestier protecteur de la couche d’ozone d’environ 155,5 millions d’hectares, soit 10% des forêts tropicales de la planète et plus de 60% des forêts du Bassin du Congo, en plus d’importantes réserves des écosystèmes naturels de la planète, les tourbières de plus de 30 gigatonnes de dioxyde de carbone.
Il est important de souligner que sa faune et sa flore, classent la République démocratique du Congo en 5ᵉ position de puissance mondiale en termes de biodiversité.
En ce qui concerne l’énergie, la RDC dispose d’un potentiel photovoltaïque estimé à 70.000 mégawatt grâce à son exposition naturelle sous la ligne de l’Équateur. Pour ce qui est de la réponse au déficit énergétique, le pays de Lumumba a un important potentiel énergétique, d’environ 37% du potentiel africain et 6% du potentiel mondial et est capable de fournir plus de 100.000 mégawatt grâce à son barrage hydroélectrique d’Inga.
Il y a lieu de relever, en rapport avec la transition énergétique, que la République démocratique du Congo détient plus de 60 % de la production mondiale du cobalt. Outre le lithium qui est assez connu, la RDC regorge d’autres minerais critiques qui entrent dans la fabrication des batteries et des piles à Hydrogène et dont la demande augmente sans cesse pendant cette ère des énergies renouvelables.
“Au regard de tous ces atouts, j’aimerais bien attirer l’attention de tous à plus d’engagement financier dans les programmes destinés aux domaines cités, mais spécifiquement à ceux orientés vers nos centres semi-urbains et villages concernés par la transition énergétique et qui implique la protection de l’environnement. L’évaluation des potentialités dont regorge mon pays m’amène à affirmer son caractère de pays solution, car les investissements souhaités et attendus et qui s’inscrivent dans un cadre de coopération multilatérale gagnant-gagnant permettront au monde d’affronter les défis qui se posent à lui sans heurts”, a conclu Sama Lukonde.
Par BRICS, il faut entendre un bloc comprenant à la base le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Au cours de ce sommet, six nouveaux membres ont été admis, à savoir l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Iran et l’Argentine.
Molimo