Les Émirats Arabes Unis lancent un fonds géant doté de 30 milliards USD dédié aux problèmes climatiques. C’est son président, Cheikh Mohamed ben Zayed al-Nahyane, qui l’a annoncé, ce vendredi 1 décembre 2023, au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux de la 28 ème Conférence des Nations pour le climat ( COP28) à Dubaï.
“Je suis heureux d’annoncer la création d’un fonds doté de 30 milliards de dollars dédié aux solutions pour le climat”, a-t-il déclaré, avant de souligner que l’objectif est d’atteindre 250 Milliards USD d’ici 2030.
Ce, juste après l’accord sur la création du ” fonds des pertes et dommages”qui doit financer les réparations des dégâts climatiques dans les pays les plus vulnérables. Les Emirats Arabes Unis a annoncé qu’ils y contribueraient à hauteur de 100 millions de dollars.
Prenant part à ces travaux en qualité de l’un des responsables de l’eglise catholique romaine, Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a plaidé pour que ces financements soient notamment orientés vers la RDC, pays solution pour le climat.
«L’Afrique est le continent qui pollue le moins, à peine 4%. Mais c’est le continent qui souffre énormément des conséquences du changement climatique. Et cette situation nous met devant notre propre responsabilité. Voilà pourquoi notre commission a toujours travaillé en collaboration avec les États membres» a-t-il déclaré.
Et d’ajouter :
«Nous soutenons cette position qui est d’ailleurs la position des chefs d’États africains, parce qu’il n’est pas normal que l’on demande à ceux qui subissent seulement les conséquences de pollution provoquées par les autres pour s’enrichir de faire un effort. Vous ne pouvez pas en même temps interdire à une population de couper des arbres sans lui proposer en même temps une alternative. Et nous pensons que cette solution c’est l’alternative qu’il faut, nous disons OK pour la protection du bassin du Congo, mais donnez-nous les moyens de nous développer.»
Il estime par ailleurs que «Donc, c’est ce combat que nous soutenons au niveau de l’église et d’Afrique, et aussi au niveau de l’église mondiale. Comme vous le savez, le Pape François devrait être ici, mais pour raison de santé, il n’arrive pas. Mais nous travaillons non seulement au niveau du Congo et Africain mais nous travaillons dans un réseau mondial qui est coiffé un dicastère au niveau du Saint siège à Rome.»
Shukrani MBILI