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Économie en RDC : Premier thermomètre du gouvernement Sama au seuil de 2024

En attendant l’investiture du président Félix Tshisekedi reélu avec 73,47%, le gouvernement Sama Lukonde poursuit son bail, “principe de la continuité des affaires publiques” oblige.

Au cours du tout premier Conseil des ministres de l’année 2024, présidée par lui-même le chef, un état des lieux de la situation économique du pays a été dressé. Le staff du docteur Sama a administré le thermomètre économique au patient RDC et présenté les résultats à qui de droit afin de savoir sur quel pied partir.

Intervenant comme invitée à ce Conseil des ministres, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo ( BCC), Malangu Kabedi Mbuyi, a presenté la situation du marché de change et des biens et services au terme de deux premières semaines de l’année 2024.

Elle a noté de manière générale une accalmie sur les principaux marchés. Pour cette dame, la croissance demeure ferme en dépit d’un environnement interne et externe difficile. Il est attendu une hausse du PIB de 4,8% en 2024. Une croissance qui sera soutenu par le secteur primaire à travers le dynamisme de l’industrie extractive

En ce qui concerne le marché des biens et services, la gouverneure de la BCC a souligné une “forte décélération de rythme de formation de prix suite à la baisse de la demande en biens et services au lendemain des festivités”.

Selon le ministre de la Communication qui a fait le compe-rendu, l’inflation hebdomadaire s’est établi à 0.1%, contre 0,6% une semaine plus tôt. Il a affirmé qu’au niveau du marché de change, le taux est resté globalement stable, “attesté par des faibles variations hebdomadaires dans les deux segments : 0,03% à l’indicatif et 0,05%  au parallèle en raison du maintent des  mesures de stabilisation macro économique”.

Au terme de sa communication, la gouverneure de la BCC a recommandé le maintien des mesures de stabilisation et de suivi rapproché des facteurs susceptibles de perturber le cadre macroéconomique, le renforcement de la cordination des politiques monétaire et budgétaire et la poursuite de l’orientation restrictive de la politique monétaire.

Soulignons que selon les prévisions, en 2024, l’inflation devrait ralentir en République démocratique du Congo grâce au maintien de l’orientation restrictive de la politique monétaire conjuguée à une forte politique budgétaire saine.

Cette orientation restrictive a été définie depuis plusieurs années par le gouvernement congolais afin de sauver l’economie des effets de la Covid-19, doublés des chocs de la guerre en Ukraine. Parmi les mesures centrales de cette politique figure le principe de  “la dépense sur base caisse” et la proscription des dépenses en mode urgence.

Ces mesurs  ont été érigées en mode de gestion après les dépenses irrégulières et sans respect de la chaîne des dépenses engagées par le gouvernement durant les 100 premiers jours du premier mandat du président Félix Tshisekedi.

Les décideurs politiques au plus haut sommet de l’Etat ont baffoué  les règles les plus élémentaires de la Loi des Finances, allant jusqu’à éroder les réserves de change. C’est dire que le maintient de cette orientation restrictive est plus qu’une nécessité. Il demeure une urgence.

Darel N.

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