Dans une déclaration faite le samedi 16 mars 2024, l’intersyndicale de TRANSCO donne un ultimatum de 10 jours au gouvernement congolais afin de respecter ses engagements et de permettre à cette société, dont les bus se font de plus en plus rare sur les artères, de continuer à rendre service à la population congolaise conformément à ses missions.
“L’intersyndicale de l’établissement public TRANSCO lance un ultimatum de 10 jours, soit jusqu’au 25 mars courant, date de la paie des vaillants travailleurs de TRANSCO, au-delà duquel l’intersyndicale se verra dans l’obligation de procéder à la convocation d’une assemblée générale des travailleurs. L’intersyndicale déclinera toutes responsabilités des conséquences qui résulteraient de l’inaction du gouvernement”, a déclaré son secrétaire général Nelson Mudiwamba.
Et d’ajouter :” L’intersyndicale de l’établissement public TRANSCO a fait l’état des lieux de cet établissement public et exige ce qui suit : Le payement en urgence de la subvention d’équilibre pour le premier trimestre 2024, le paiement des créances dues par l’Etat congolais des personnes non-payées pour l’exercice 2022-2023, la fourniture régulière en carburant et lubrifiant en toute urgence, la convocation sans délai de la tripartite dont le rapport des travaux préparatoires a été déposé aux mains des ministres ayant le transport dans ses attributions qui reste à ce jour lettre morte”.
Prenant la parole, le vice-président de l’intersyndicale de TRANSCO, Jean Mulunda Kabemba, se dit consterné de constater le manque d’échos aux correspondances adressées aux autorités compétentes, particulièrement l’inattention du ministre des Transports sur leurs préoccupations qui, pourtant, devrait saisir le Conseil des ministres pour porter haut leurs voix.
Abondant dans le même sens que son secrétaire général, Jean Mulunda Kabemba a martelé sur le fait que si le gouvernement persiste dans son inaction au-delà du délai de cet ultimatum de 10 jours, son intersyndicale n’hésitera pas un seul instant de convoquer l’assemblée générale pour traiter de cette question.
“Nous tiendrons une assemblée générale, en cas de l’inaction du gouvernement malgré l’ultimatum lancé, le ministre des Transports sera tenu pour responsable de ce qui arrivera, car nous avons fait l’essentiel. Le gouvernement ne devrait pas se contenter de la paie de salaire des agents, car le problème est loin de ne se limiter qu’à ce point. À la création de TRANSCO, le gouvernement s’etait engagé à payer des subventions énumérées dans notre déclaration, qui tardent à se concrétiser. Nous ne recherchons que des avantages de TRANSCO “, a-t-il conclu.
À les entendre, soucieux de voir leur société continuer à servir la population congolaise, la première bénéficiaire de ses services, les syndicalistes de TRANSCO n’envisagent pas une grève à ce stade. Ils comptent respecter la procédure et se disent confiants quant à la bonne foi du gouvernement congolais à accéder à leurs demandes.
Rappelons que le gouvernement congolais ne fournit plus le carburant à l’établissement public Transports au Congo ( TRANSCO), conformément à ses engagements. La subvention d’équilibre qui doit permettre à cette société de couvrir certains manques à gagner, notamment celui du prix du ticket maintenu à 500 Francs congolais, malgré les fluctuations du prix du litre du carburant à la station, n’arrive plus depuis un certain temps.
Il sied de souligner que depuis la création de TRANSCO en juin 2013, le gouvernement avait mis sur pied une politique d’intervention économique permanente par diverses subventions pour combler les déficits, et permettre la pérennisation de la vie de cet établissement public.
Il s’agit notamment de la subvention en carburant et lubrifiant qui, à ce jour pose un problème criant, conduisant à l’inactivité pendant 10 jours, la subvention d’équilibre, stipulant que le gouvernement devrait allouer à l’établissement public dans l’ensemble, des interventions financières afin de pallier le manque à gagner occasionné par la sous-facturation du coût des passagers non-payants.
Yus