Le Ministre d’État, Ministre de la justice et garde des sceaux de la République démocratique du Congo, Constant Mutamba a suspendu le jeudi 5 septembre 2024, des ses fonctions le directeur du centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), communément appelé la prison centrale de Makala après des enquêtes menées sur place en compagnie du responsable de la DEMIAP.

Aussitôt rentré à Kinshasa, aprés une mission à l’intérieur du pays, le patron de la justice congolaise a effectué une descente à la prison centrale de Makala où il y a eu tentative d’évasion dans la nuit du 1er au 2 septembre dernier, événement ayant occasionné la mort de 129 personnes selon le bilan officiel provisoire du gouvernement.

Au terme de ses enquêtes menées sur place en compagnie du responsable de la DEMIAP, le ministre de la Justice a suspendu Joseph Yusufu, directeur de la prison centrale de Makala qui est introuvable dépuis ces événements.

Il a indiqué qu’un mandat d’arrêt est lancé contre ce dernier afin qu’il vienne répondre de ses actes devant la justice. Pour en savoir un peu plus sur ce qui s’est passé, Constant Mutamba a écouté les gouverneurs de différents pavillons de cette maison carcérale.

Sur son instruction, plusieurs administratifs de la prison de Makala sont actuellement aux arrêts. Le ministre de la Justice a également ordonné l’arrestation des agents de la SNEL qui s’occupent de l’electrification de la maison carcérale et de quelques autres personnes suspectes.

Soulignons que c’est aussi hier jeudi 5 septembre que s’est ouvert, devant le Tribunal militaire de garnison de Ngaliema, le procès des détenus qui ont violé des femmes pendant cette tentative d’évasion.

Plusieurs d’une dizaine de détenus sont jugés en prochaine de flagrance en audience foraine dans l’enceinte de la prison centrale de Makala. L’audience se poursuit ce vendredi 6 septembre au même lieu.

Rappelons qu’une tentative d’évasion a eu lieu, la nuit du 1er et 2 septembre 2024, au centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa. Selon le bilan officiel avancé par le vice-premier ministre de l’intérieur Jacquemain Shabani, 129 personnes ont trouvé la mort durant cette opération dont 24 par balles de sommation et les autres par étouffement. Le gouvernement parle aussi des femmes violées sans donner leur nombre exact.

ML