A l’initiative de la plateforme Agir pour les Élections Transparentes et Apaisées ( AETA), des scientifiques, des acteurs de la société et des opérateurs politiques ont, au terme d’un atelier de six jours, mené une évaluation à mi-parcours du calendrier électoral publié par la CENI en novembre 2022, sur les élections générales prévues pour décembre 2023 en RDC.

Dans une déclaration faite ce mardi 9 mai 2023 au terme de cet atelier d’évaluation, l’AETA note qu’en six mois, soit de novembre 2022 à ce jour, la CENI a globalement consommé 500.000.000 USD dans l’exécution des opérations électorales majeures réalisées.

L’AETA note par ailleurs la difficulté d’établir les ratios de consommation étant donné que la CENI n’a pas publié à ce jour ses prévisions budgétaires.

A cela s’ajoute, soutient-elle, le non-respect des procédures de gestion financière des fonds à allouer à l’organisation des élections, où le gouvernement brille par le recours régulier à la procédure d’urgence.

Loin d’être l’apanage de l’exécutif national, souligne la déclaration de l’AETA, la CENI s’est illustrée durant ces dix mois dans la non justification des premiers fonds reçus du gouvernement avant d’en solliciter d’autres.

Parlant des opérations électorales en cours, l’évaluation de l’AETA souligne que le calendrier électoral est actuellement exécuté en RDC à 75 %. Elle estime qu’à ce rythme, “le rendez-vous électoral du 20 décembre 2023 tend à être respecté par la CENI”.

A propos de la polémique sur l’audit externe du fichier électoral congolais, l’AETA suggère à la CENI de recourir à l’expertise électorale nationale et internationale capable de
mener l’audit externe du fichier électoral sous l’approche méthodologique rationnelle et efficiente qui respecte le rendez-vous électoral du 20 décembre 2023.

Ci-dessous la déclaration.

Molimo