Selon le ministre des Finances Nicolas Kazadi, planifiée à 48 millions USD, l’organisation des XI es Jeux de la Francophonie ont finalement coûté 324 millions USD à la République démocratique du Congo.
Des chiffres qui offusquent l’Observatoire de la Dépense Publique ( ODEP). Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ce mercredi 1 octobre 2023, cette plateforme de la société civile spécialisée dans le contrôle citoyen se dit scandalisée de constater que le pays continue à exceller dans le triomphe de la légèreté et de l’incompétence dans la gestion des finances publiques et des investissements publics.
“Les imprévus ça existe dans la mise en œuvre d’un projet, 5% -10% au maximum, mais 600% franchement on nage là dans une médiocrité maladive et inqualifiable !!! De 48 millions de dollars on atteint 324 millions !!! Mais quoi de surprenant, a-t-on la mémoire courte ??? Programme de 100 jours, projets Tshilejelu et Zéro trous, le programme de développement de 145 territoires, la Sicomines avec les 17 milliards pillés par les chinois, oui avec un processus PPBS mort, le Congo continuera à perdre de centaines des milliards
de dollars difficile à retracer “, a écrit le professeur Florimond Muteba Tshitenge, PCA de l’ODEP.
Il appelle les institutions supérieures
de contrôle en RDC à assumer leur responsabilité et d’éclairer l’opinion sur cet énième candale, ce nouveau malheur qui vient de frapper la RDC, pays en quête de ressources pour financer son développement.
“Le peuple congolais veut connaitre la vérité. Nous demandons aux institutions supérieures de contrôle d’assumer leur responsabilité et d’éclairer l’opinion sur cet énième scandale, ce nouveau malheur qui frappe notre pays qui souffre d’une guerre injuste à l’Est et qui a besoin de beaucoup d’argents pour libérer une grande partie de notre territoire occupée par les Rwandais“, souligne le communiqué.
L’ODEP a par ailleurs saisi cette occasion pour dénoncer le dysfonctionnement depuis cinq ans déjà en RDC du processus des gestions des investissements publics qui comprend les étapes déjà mentionnées à savoir, la planification du projet, sa programmation, sa budgétisation et son suivi-évaluation.
“Le processus PPBS doit être réhabilité dans la gestion des investissements et projets publics de toute nature. Aujourd’hui, ce processus est mort, depuis la chute de Mobutu. Le problème est profond, au-delà de la médiocrité ambiante. L’ignorance domine, la culture de la prédation, de la corruption, des détournements, de la cupidité inonde la classe dirigeante. Après on fait des déclarations pour se dédouaner alors que l’on fait partie de manière essentielle de la chaîne de dysfonctionnement et de la médiocrité“, a-t-il martelé.
Molimo
Ci-dessous le communiqué