Au cours d’une conférence de presse tenue ce 2 juin 2023 à Kinshasa, la coalition des organisations de la société civile, Congo N’est pas à Vendre ( CNPAV), a exigé l’annulation des rémunérations illégales accordées aux mandataires publics non actifs que sont les membres du Conseil d’administration des entreprises publiques.
In concerto, la CNPAV demande au premier ministre Jean Michel Sama Lukonde de retirer les articles 11 des décrets du 12 avril 2023 qui permettent le paiement illégal des rémunérations mensuelles aux mandataires publics non actifs.
” Le paiement des rémunérations mensuelles aux mandataires publics non actifs est une
nouvelle forme de captation des ressources publiques par l’élite politique congolaise au
détriment des populations dont près de deux tiers vivent dans l’extrême pauvreté”, a déclaré Jean Claude Mputu, porte-parole de la Coaliton NPAV.
Et de poursuivre : “Nous savons que bon nombre des mandataires publics non-actifs sont également des parlementaires qui, du coup,
auront droit à une deuxième rémunération mensuelle en plus des émoluments faramineux
qu’ils touchent chaque mois “.
La coalition CNPAV demande au président Félix Tshisekedi d’instruire le premier ministre de retirer l’article 11 commun aux deux décrets relatif au statut des mandataires publics des entreprises du portefeuille de l’État et des établissements publics.
Elle invite en même temps le Parlement à interpeller le premier ministre et le ministre du Portefeuille afin de donner les explications quant à cette situation.
En cas de non retrait de ces dispositions réglementaires, la CNPAV se réserve le droit de saisir le Conseil d’Etat pour obtenir l’annulation de ces deux décrets
Soulignons que conformément à la Loi, les mandataires publics non actifs sont les représentants de l’Etat qui siègent au sein du Conseil d’administration et aux réunions des assemblées générales des entreprises publiques mais qui ne gèrent pas au quotidien, comparés aux mandataires actifs qui gèrent au quotidien.
Molimo