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RDC : Des fonctionnaires ont perdu 10% à 13% de leur pouvoir d’achat, des agents des entreprises publiques en ont perdu 45 % (Étude)

Des congolais travaillant dans la fonction publique et au sein des institutions publiques ( ministères et autres services publics administratifs) ont perdu à ce jour 10 % à 13% de leur pouvoir d’achat suite à l’instabilité du taux de change observé sur le marché depuis un certain temps. La plupart de ceux évoluant au sein des entreprises publiques ont, eux, perdu 45% de leur pouvoir d’achat.

C’est ce que renseigne une étude publiée jeudi 20 juillet 2023 par le Centre de Recherches en Finances Publiques et Développement Local ( CREFDL), parvenue à notre rédaction. Cette étude révèle que dix taux de change sont appliqués actuellement en RDC, en violation du taux budgétaire, censé réglementer le marché.

L’étude du CREFDL révèle en outre que plusieurs entreprises publiques continuent à ce jour à rémunérer les agents au taux de 2015. Ce qui, soutient la source, constitue une arnaque et un manque à gagner important.

“Ceci démontre suffisamment que les institutions publiques aussi spéculent sur le taux de change, dans le but d’enregistrer des bénéfices. Un agent qui gagne 350.000 FC par exemple, équivalent de 233 $ au taux de change de 1500 FC le dollar et 173 $ au taux budgétaire appliqué en 2023 (2021 FC pour 1 USD), enregistre une perte de 60$. Pour CREFDL, les nouvelles mesures prises par le Gouvernement dans le cadre de la lutte
contrela spéculation du taux de change ne pourront avoir un impact que si des enquêtes
sérieuses sont menées et que les auteurs sont réprimés conformément à la loi”, martèle le communiqué.

A titre de recommandations, ce centre de recherche, qui a déjà saisi le ministre des Finances à ce sujet, demande au gouvernement d’uniformiser le taux de change applicable aux salaires des agents publics et à d’autres
opérations monétaires en RDC; et de procéder à la fermeture des bureaux de change clandestins, non certifiés par la Banque Centrale du Congo.

Le CREFDL préconise en outre au gouvernement de dédolariser le circuit de la dépense publique et du commerce ; mais aussi de veiller au respect strict du taux budgétaire.

Molimo

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