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CAMI : Le Comité du DG Popol Mabolia a multiplié les recettes des droits superficiaires perçus par la DGRAD en une année de gestion

Le Directeur général du Cadastre Minier (CAMI) de la République Démocratique du Congo, Popol Mabolia Yenga, a échangé à bâton rompu, ce vendredi 23 août 2024, avec les journalistes, dans le cadre d’un café de presse ténu dans l’objectif de remplir son devoir de redevabilité après une année de prise de fonctions à la tête de cet établissement public.

Dressant un bilan positif de sa gestion, il a félicité son comité de gestion, ainsi que le conseil d’administration du CAMI pour avoir multiplié par deux ou trois fois, en une année, les recettes des droits superficiaires payés à la
Direction Générale Des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales Et de Participations ( DGRAD), en exigeant aux titulaires des droits miniers et de carrières de payer la totalité de ce qui leur est exigé par la Loi.

Nous avons remarqué que 50% des frais exigés sont payés au cadastre minier et 50% au trésor public. Les gens payaient au Cadastre minier et ne payaient pas la totalité au niveau de la DGRAD, et on leur délivrait des certificats.
Nous avons dit qu’aujourd’hui il faut payer le 100%. Je suis heureux de dire que ce que nous contribuons au trésor a doublé, allant de 15.000.000 USD à près de 30.000.000 USD. Il y a une maximisation de notre recette au niveau du trésor avec les activités des droits superficiaires, conformément au code et règlement
“, a-t-il déclaré.

Dans une ambiance conviviale, le gestionnaire du CAMI a présenté son établissement, avant de profiter de cette occasion pour étaler les réformes apportées durant une année de sa gestion transparente qui s’inscrit dans la droite ligne de la vision du Chef de l’État.

Le Cadastre Minier est la porte d’entrée du secteur minier. Si vous entrez dans une maison, et dès le départ cela n’est pas propre et ordonnée, vous aurez déjà une mauvaise opinion que vous pouvez retenir de l’endroit.
C’est donc dans cette situation que nous avons pensé que pour améliorer le service que nous vous rendons, il serait préférable que dans tous les trois mois, nous puissions discuter à bâton rompu.
Les actions visent essentiellement une gestion durable de nos ressources minières et la maximisation des retombées socio-économiques du secteur minier. Il faut que l’on sente que les revenus tirés du secteur minier sont reversés, sont repartis, sont redonnés auprès de la population
“, a indiqué le DG Popol Mabolia Yenga.

Parlant de l’assainissement du fichier minier de la RDC, le DG de CAMI a affirmé que sur plus de 3070 titres miniers trouvés, un tier n’étaient plus en règle.

Lorsque nous avons pris le contrôle du cadastre, nous avons rencontré dans notre fichier cadastral plus de 3.000 titres mais beaucoup posaient de problèmes car les règles qui sont édictées dans le code et règlement minier n’étaient pas suivies. Près du tier des permis n’était pas actifs, donc il y avait une situation de gel.
Il fallait donc sortir tous ceux qui ne respectaient pas la loi, et ce, dans l’esprit d’avoir un fichier beaucoup plus dégagé. Et cela permettrait d’éviter le gel des permis et de permettre à d’autres beaucoup plus intéressés d’avoir des carrés miniers
. “, a fait savoir Popol Mabolia Yenga.

Toujours dans le cadre de l’assainissement du fichier minier, le DG de CAMI a affirmé que 36 titres miniers ont expiré, représentant 506 carrés miniers retournés à l’État. 59 titres miniers ont été radiés, représentant 4221 carrés miniers.

L’assainissement concernait aussi beaucoup de titres miniers et de carrières qui étaient expirés dans notre fichier cadastral. On a dénombré plus de 36. Cela représente à peu près 506 carrés miniers qui ont été retournés dans le panier national. Il y a eu des notifications de radiation des permis pour 59 titres miniers et des carrières qui ont été renoncés. Et cela a donné plus 4221 carrés miniers“, a-t-il ajouté.

Au-delà des titres miniers expirés et non en règle, le DG de CAMI dit avoir dénombré 549 titulaires des droits miniers et ou de carrières qui n’ont pas commencé les travaux dans le temps requis.

A l’en croire, les autres grandes innovations de sa gestion à la tête de CAMI est la création de la direction d’études au sein de son établissement et la mise en place d’une Convention collective.

Nous avons créé la direction des études au sein du Cadastre Minier pour montrer que nous sommes un acteur dans les différentes propositions et analyses.
Nous nous sommes mis ensemble sur une nouvelle convention collective avec le syndicat, et nous sommes en phase sur ce point là.
Nous avons commencé les investissements et nous avons ouvert un Cadastre minier de proximité dans la province de Lualaba
“, a-t-il annoncé.

Après cette étape est intervenue la séance de question-réponse avec les membres de la presse présents à ces assises dont le DG Popol Mabolia a éclairé les zones d’ombres au sujet de sa gestion au sein du CAMI.

Aujourd’hui ça fait un an que nous sommes là, nous étions dans une politique d’assainissement de notre fichier cadastral. Nous vous avons présenté un certain nombre de chiffres de manière globale. Mais nous avons un conseil d’administration à qui nous devons fournir tous les éléments, et c’est à partir de là que nous allons commencer à les divulguer. Mais nous nous sommes concentrés sur la réorganisation de notre cadastre minier, nous avons ouvert d’autres bureaux à l’intérieur du pays pour améliorer notre proximité et notre assainissement continue à se faire. Bientôt, après le conseil d’administration qui est l’organe de contrôle, nous allons donner plus d’informations nécessaires et beaucoup plus précises que cette situation-ci.”, a-t-il conclu.

Avant de clore ce café de presse, le DG Popol Mabolia a donné la parole au représentant du président du Conseil d’administration qui a présenté le rôle d’organe de contrôle que joue ledit conseil.

Intervenant en dernier lieu, le directeur général adjoint du CAMI, Jacques Muyumba, est brièvement revenu sur les mots de son titulaire avant de remercier l’assistance pour son accompagnement.

C’est sous une atmosphère de gaieté qu’a pris fin cet événement au quel ont pris part le Secrétaire Général des mines, l’Administrateur et le Directeur Général Adjoint du CAMI, les professionnels des médias, les étudiants, et de nombreuses autres personnalités évoluant dans le secteur des mines dont les professeurs Grégoire Bakandeja et Gary Sakata.

Stanislas Ntantu

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