France offre 34 millions € d’aide humanitaire à la RDC afin de l’aider à bien prendre en charge les populations déplacées de la partie Est du pays suite à la guerre importée par le Rwanda, derrière le mouvement terroriste M23.
C’est le président Français Emmanuel Macron qui l’a dit au cours d’une conférence de presse qu’il a conjointement animée avec son homologue congolais, Félix Tshisekedi, ce samedi 4 mars 2023, à Kinshasa.
“La France sera le premier État à répondre à l’initiative de l’Union européenne de mettre en place un pont aérien humanitaire à destination de Goma. Nous allons débloquer une contribution immédiate de 34 millions € d’aide humanitaire, laquelle s’ajoutera au montant de près de 50 millions € annoncé par l’Union européenne”, a-t-il déclaré.
A l’en croire, cette solidarité européenne se concrétisera dans les jours qui viennent par l’acheminement de plusieurs tonnes de matériels humanitaires au profit des populations déplacées dans toutes les zones en proie à l’insécurité.
Réagissant à ces propos, le Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi a dit au Président français qu’il ne suffit pas de venir en aide humanitaire aux déplacés de guerre et les laisser dans leur position de cantonnement. Ce qui importe, a-t-il soutenu, c’est de les aider à retourner dans leurs domiciles habituels occupés par les agresseurs.
Dans son speech, le président Français n’a pas dénoncé le soutien du Rwanda au M23, ni annoncé des sanctions contre cet État qualifié non sans raison de barbare. Il en a cependant appelé à la responsabilité collective .
“Les drames qui se sont joués dans votre pays, les crises et guerres précédentes nécessitent et nécessiteront que la justice soit faite. Face à une histoire dont le nombre de victimes équivaut à des guerres mondiales que nous avons vécues, la France ne prétend pas avoir seule une solution. La solution est dans un réveil collectif. Dans la prise de conscience qui est l’affaire de tous et de toute la région”, a indiqué Emmanuel Macron.
Revenant sur le processus de paix engagé au niveau régional, le président Français a affirmé que le plan sur la table est le bon, à condition qu’il soit respecté à chaque étape et que le chronogramme qui a été décidé à partir du 28 février soit dûment respecté.
Répondant à la question d’un journaliste qui voudrait comprendre comment la France compte réparer les préjudices, au regard de son rôle dans le génocide Rwandais et dans l’entrée des FDLR sur le territoire congolais en 1994, malgré l’opposition des autorités congolaises de l’époque, Emmanuel
Macron a rejeté la responsabilité à la partie congolaise.
” Depuis 1994, permettez moi de le dire de manière aussi crue, vous n’avez pas été capable de restaurer la souveraineté, ni militaire, ni sécuritaire, ni administrative de votre pays. Il ne faut pas chercher les coupables à l’extérieure. Je suis favorable, si le président Tshisekedi le souhaite, à la mise en place d’une une commission des histociens qui puisse assigner les responsables aux uns et aux autres
“, a-t-il lâché.
Réagissant à toutes les promesses et engagements pris par le président Français, le président Félix-Antoine Tshisekedi affirme que tout cela reste théorique à ce stade. Il dit attendre voir les actes concrets suivre ce beau discours.
Molimo