Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ce mardi 11 avril 2023, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) dénonce ce qu’il qualifie de “tentative de corruption” dont a fait l’objet son président du Conseil d’administration, le professeur Florimond Muteba, de la part du Groupe d’Entreprises chinoises (GEC), partie au contrat de la SICOMINES signé avec l’Etat congolais.
Il rapporte que, dans une missive du 29 mars 2023, le Groupe d’Entreprises Chinoises a intéressé le PCA de l’ODEP, Florimond Muteba, pour occuper la fonction du représentant de cette filiale en République démocratique du Congo.
Pour l’ODEP, cette offre tombe in tempore suspecto. Elle intervient au moment où l’ODEP soutient le rapport de l’IGF, decriant ainsi les inégalités constatées dans le contrat SICOMINES, mais surtout au moment où le cabinet du président de la République a lancé des travaux préparatoires de la révisitation à proprement parler du fameux Contrat Chinois.
“Ce que l’ODEP qualifie de tentative de corruption au regard du scandale SICOMINES mis à nu dans le rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF).
Le radicalisme de l’ODEP dans le dossier SICOMINES serait à la base de la recherche du rapprochement du Groupe d’Entreprises Chinoises à Florimond Muteba”, martèle ce communiqué.
Et au professeur Florimond Muteba de reagir : ” Le pillage des ressources de la RDC passe d’abord par l’achat de conscience des congolais eux-mêmes. Si j’entre dans ce jeu, cela va affaiblir la résistance contre la corruption au pays. Laurent-Desiré Kabila nous a laissé un vœu “Ne jamais trahir le Congo”. Ne soyons pas les fils qui vont trahir ce pays. Nous devons être conscients que la corruption tue et a un coup économique et social très élevé. On ne peut combattre la corruption que si l’élite congolaise élève le niveau de sa conscience. Il faut donner une autre vision à la jeunesse qu’avec la corruption le Congo va disparaitre. Il y a des consciences qui ne s’achètent pas avec l’argent”.
Rappelons que l’ODEP a été la première organisation de la société civile à appuyer le rapport de l’IGF jusqu’à appeler à la nationalisation de la SICOMINES au regard des pertes subies par la RDC.
Ensuite, dans une déclaration conjointe avec d’autres organisations de la société civile notamment l’ACAJ, ASADHO et REGED, l’ODEP a recommandé la renégociation de cette convention pour réajuster ou rééquilibrer les obligations et les gains de deux parties et les faire correspondre aux valeurs des apports respectifs.
Ci-dessous le communiqué
Molimo