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Climat des affaires : La RDC améliore sa note risque pays qui passe de 5,1 à 5,5 (Rapport Blomfield 2023)

La RDC  améliore sa note risque pays qui passe de 5,1 en 2022 à 5,5 en 2023. C’est ce que renseigne  le rapport présenté ce mercredi 28 juin 2023 à Kinshasa, par Stanislas Zeze, président directeur général l’agence de notation Blomfield Investment.

« La RDC reste donc dans la catégorie de pays à risque d’investissement modéré. Cela signifie qu’il n’y a pas de frein à investir dans ce pays. L’année passée, elle était à 5,1. Cette année, elle est passée à 5,5. Donc une augmentation de 40 points de base », a-t-il déclaré.

Selon le rapport de Blomfield 2023, cette amélioration du risque pays est motivée par 3 facteurs à savoir, la performance macroéconomique, la gestion prudente des finances publiques et la solidité du système financier.

Dans les perspectives, l’agence de notation Blomfield Investment projette une note à long terme de 6,3. Tout en plaidant pour la diversification de l’économie, elle salue la performance macroéconomique que réalise la RDC.

Prenant la parole à cette occasion, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi,  a présenté les actions prioritaires que la RDC est en train de mettre en place pour améliorer à court terme sa note sur le risque d’investissement.

Les travaux qui ont suivi cette cérémonie ont été lancés par le premier ministre Jean Michel Sama Lukonde. Ils ont essentiellement porté sur les fondamentaux économiques de la RDC et sur l’amélioration du climat des affaires dans toutes ses facettes. 

Il sied de souligner que cinq éléments sont pris en compte  pour établir le rapport risque pays de la République Démocratique du Congo. Il s’agit notamment le climats des affaires, les permanences macroéconomiques, la gestion des finances publiques, la solidarité du système financier et les risques sociopolitiques.

L’Agence Bloomfield a indiqué que malgré un contexte marqué par la crise russo-ukrainienne et le resserrement financier, la République Démocratique du Congo a fait preuve de résilience et en réalisant un taux de croissance de 6,6%, révue à la hausse à 8,9%.

Le rapport donne une note de 7,2 points à la RDC  grâce aux performances macroéconomiques. Il souligne que les différents chantiers de performance structurelle de l’économie congolaise pourraient être limités au regard du contexte sécuritaire inquiétant et de l’incertitude que peut créer la tenue de l’élection présidentielle prévue pour cette année 2023.

A en croire l’étude, la gestion des finances publiques du pays notamment l’exécution du budget 2022 a été impactée par la pression inflationniste enregistrée dans le pays. Malgré ce fait, les recettes publiques ont été mobilisées à hauteur de 124,9% et les dépenses ont été exécutées à hauteur de 114,4%.

En ce qui concerne le climat des affaires, l’Agence Bloomfield indique que la lenteur dans la mise en place effective des réformes souhaitées par les opérateurs économiques et la fragilité de la gouvernance ne promettent pas d’encourager une hausse significative des investissements dans le pays.

S’agissant de la solidarité du système financier, l’Agence indique que la Banque Centrale du Congo a poursuivi ses activités en relevant à la fois son taux directeur de 7,5% à 8,25% en novembre 2022 puis de 8,25% à 11% entre mars et juin 2023, ainsi que le coefficient de réserves obligatoires sur les dépôts en CDF de 0% à 10%.

L’agence de notation Bloomfield fait savoir par ailleurs que l’environnement politique de la RDC en 2022 a été relativement apaisé même si l’anticipation des élections présidentielles de 2023 fait ressortir certaines tensions de la réalité politique du pays

Molimo

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