Le Bureau Central de Coordination ( BCECO) ne peut pas se soustraire au contrôle de l’Inspection Générale des Finances ( IGF) au sujet des structures dont les travaux ont bénéficié des fonds publics.C’est ce que souligne l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) dans un document rendu public jeudi 27 juillet 2023.
Ce document rappelle que l’argument de la présence de la Cour des Comptes a été balayé d’un revers de la main par le 1er Président de la Cour des Comptes qui affirme n’avoir signé aucun ordre de mission pour un quelconque contrôle des attributions des marchés par BCECO.
Qu’en sera-t-il demain du contrôle citoyen, si l’IGF une institution sous tutelle du Président de la République peut subir une tel sors, s’interroge l’ODEP. Cette plateforme de la société civile spécialisée dans le contrôle citoyen a démontré, textes légaux et réglementaires à l’appui, que le controle de l’IGF sur les infrastructures qui ont bénéficié des fonds publics ne peut être qu’être régulier.
Le projet de développement de 145 territoires est financé à haute de 1,66 milliard de dollars pour développer l’arrière-pays en infrastructures susceptibles d’appuyer le développement des communautés locales.
Cependant, le constat malheureux fait est que 32,5 % de ces travaux sous la gestion de BCECO souffre actuellement d’exécution dans certains coins du pays.
Aussi curieux que cela puisse paraître, très récemment, cette structure a semblé refuser d’obtempérer à une mission des inspecteurs de l’IGF sur les fonds à sa charge. L’ODEP révèle que BCECO bénéficie d’un certain appui au niveau de la Présidence qui expliquerait cette attitude.
Soulignons que les inspecteurs de l’IGF qui ont effectué des missions auprès du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans le Sud-Kivu et Kongo Central ont constaté que certains travaux à charge du BCECO sont aux arrêts faute de non paiement de la main-d’œuvre locale d’une part et non financement des travaux par le PNUD d’autre part.