Kibali gold mine a réagi aux accusations récentes du directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) qui, dans une sortie médiatique, affirmait que cette société viole la législation sur la sous-traitance en RDC en travaillant avec la société Trade Freight Forwarders ( TCFF), détenue à 90 % par elle.
Répondant à une question d’un journaliste au cours d’une conférence de presse, Cyril Mutombo, directeur pays de cette société a démenti cette information et exprimé son regret de voir être exposé dans les médias un problème déjà pris en charge au niveau interne.
A l’en croire, Kibali investit chaque année en RDC environ 325 millions USD dans la sous-traitance et veille à ce que la part des congolais dans ces sociétés de sous-traitance ne soit pas en deçà de 55%.
“Après une réunion avec notre directeur commercial, l’ARSP décide de se pointer devant les médias. C’est là où je trouve que c’est injuste. Nous ne pouvons pas être en cours d’un contrôle, pendant qu’on fait un travail et vous sortez et vous faites des déclarations qui, du reste, ne sont pas vraies. Nous n’avons pas 90% des parts détenus chez TCFF. Les chiffres ont été présentés ici. Ils sont audités et vérifiés. Nous avons environs 325 millions $ par année. Les sociétés congolaises n’ont pas moins de 55%. Ce qui est même au-delà de ce sii est requis. Nous allons néanmoins changer ce mode de fonctionnement avec TCFF et toutes ses filiales“, a-t-il déclaré.
Cyril Mutombo rassure par ailleurs que sa société a pris en compte cette observation de l’ARSP et a déjà entamé des pourparlers avec les acteurs concernés au niveau de la société TCFF afin de corriger ce problème qui se poserait au niveau de l’actionnariat.
“Nous avons la situation que l’ARSP a évoqué qui est celle de la société qui répond au nom de TCFF, une société qui est principalement basée au Kenya, mais qui a une chaîne de logistique internationale. Cette société s’occupe de la centrale d’achat. Elle a une filiale en RDC qui a reçu les documents en bonne et due forme. Non seulement les documents de l’administration publique, mais aussi le certificat de l’ARSP. Cette dernière a soulevé un certain nombre de problèmes dont l’actionnariat de cette société qui n’est pas à 51% détenus par les congolais. Nous avons dit qu’effectivement, c’est un problème. Nous sommes allés vers eux pour leur dire que nous voudrions vous voir corriger ce problème. Nous voudrions que vous changiez votre actionnariat“, a-t-il indiqué.
Le DG de Kibali a clos ce chapitre en évoquant la question du transport évoquée aussi dans ce dossier. Pour lui, sa société importe du matériel et de la marchandise qui viennent de loin, passant par le Kényan, l’Ouganda. Il est donc impossible, soutient-il, de ne pas travailler aussi avec les originaires de ces pays, notamment dans cette filière de transport.
Rappelons que dans une déclaration faite récemment dans la presse, le directeur général de l’ARSP, Miguel kashal Katemb, a accusé la société Kibali Gold mine de confier 90% de ses contrats de sous-traitance à une entreprise belgo-indienne, qui à son tour exigeait des commissions aux entreprises congolaises sous-traitantes.
Ce, contrairement à la législation sur la sous-trairance en RDC qui exige qu’au moins 51% des parts dans les sociétés de sous-traitance soient détens par les Congolais, contre 49 % pour les étrangers.
ML