Après le dîner, le président congolais Felix Tshisekedi et son homologue de la France, Emmanuel Macron, ont animé une conférence de presse conjointe au Palais de l’Élysée, ce mardi 30 avril.
Au terme de ce face-à-face avec la presse, le chef de l’exécutif national de la RDC, Félix Tshisekedi dit partir de cette visite à l’Hexagone optimiste quant à l’avenir de la relation entre la RDC et la France.
“On peut compter sur la France qui sera à nos côtés pour trouver cette paix à l’Est. Je repars très satisfait et optimisme quant à l’avenir de la relation Franco-congolaise”, a-t-il déclaré.
À une question sur la recommandation faite par Nicolas Sarkozy, ancien chef d’État de la France, en son temps, celle d’une collaboration économique entre la RDC et le Rwanda en mettant en place des joint-ventures notamment dans le domaine minier, le président français, Emmanuel Macron, s’est dit tout aussi optimiste.
“La France a condamné à plusieurs reprises l’agression de la RDC. Nous avons aussi pris des sanctions au niveau européen. Notre priorité est à l’action. Le dialogue est la solution diplomatique plus efficace à ce jour. Rien ne doit être exclu”, a réagi Emmanuel Macron.
Répondant à la même question, le chef de l’État Felix Tshisekedi n’a pas fait preuve de foi aveugle. Pour sa part, tant que Paul Kagame sera à la tête du Rwanda et qu’il ne changera pas de paradigme ce rêve de l’ex-président français Nicolas Sarkozy ne sera pas réalisable.
“Je suis témoin vivant. Quand je suis arrivé à la tête du pays, j’ai tendu la main à tous les voisins. Nous avons expérimenté cette coopération dont avait parlé le président Sarkozy. J’ai été payé en monnaie de singe. Nous avons été poignardé par le dos par le président du Rwanda. En lieu et place de ce partenariat gagnant-gagnant, il a préféré continuer ce trafic illicite de nos minerais. Cela me rend plus réfractaire à l’idée de pouvoir rééditer cette expérience. Tant que Kagame sera à la tête de ce pays et qu’il ne changera pas, malheureusement le rêve du président Sarkozy ne sera pas réalisable”, a-t-il souligné.
Et au président congolais Tshisekedi de poursuivre : “Vous ne pouvez pas parler avec quelqu’un qui nous tient le couteau à la gorge. Il faut que l’armée rwandaise ait quitté le sol congolais. En ce moment là, on pourra discuter, mais pour dire que l’armée rwandaise n’a rien à faire sur le sol congolais”.
ODN
