Des obsèques ce mercredi 15 mai pour les 35 civils tués au bombardement dans le camp des déplacés à Mugunga.
L’information est confirmée par le ministre de la Communication et Medias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui se trouve sur place à Goma.
À l’en croire, le programme prévoit l’exposition des corps à l’esplanade du stade de l’Unité de Kadutu. Après la prière et le mot des autorités, les dépouilles seront acheminées à Kibati, lieu d’inhumation”Les bandes qui sont venus de l’armée Rwandaise ont tué 35 de nos compatriotes. C’est un crime de guerre parce qu’ils étaient dans un camp des déplacés. À côté du gouvernement provincial, le gouvernement de la République apporte depuis le premier jour l’assistance qu’il faut aux victimes. C’est un deuil national car c’est toute la République démocratique du Congo qui est touchée “, a déclaré Patrick Muyaya au cours d’une interview accordée sur place.
Côté congolais, le désarroi s’empare plus que jamais. Et plaide à une fin de cette omerta. Le ministre des Droits humains, Fabrice Puela fulmine : “Nous en avons marre de cette omerta, de cette ambivalence de la communauté internationale. C’est anormal. Le sang des Congolais vaut le sang des Ukrainiens. Il est inadmissible qu’on ne s’intéresse au Congo qu’avec les matières premières. Mais, lorsque des vies humaines, des enfants et des femmes, sont fauchées, sont violées, à longueur de journées, ça n’interpelle pas la communauté internationale. Nous en avons marre ! “
Le chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula Pen’Apala a saisi les ambassadeurs des pays membres permanents au Conseil de sécurité de l’ONU en poste à Kinshasa, de cesser d’observer une neutralité face aux atrocités qui sévissent dans l’Est de la RDC, perpétrées par l’armée rwandaise sous couvert de M23, de condamner ouvertement le Rwanda, et d’appliquer des sanctions sévères à son encontre.
Israël Kuku