Le procès sur la tentative de coup d’État en RDC a atteint l’étape tant attendue. C’est ce lundi 1 juillet 2024 que le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe va démarrer l’instruction du fond de ce dossier.
C’est la phase où tout sera sur les faits en cause. Cela signifie qu’à partir de l’audience de ce lundi, les juges et les autres parties vont commencer à interroger les prévenus sur les faits ayant conduit aux événements de la nuit fu 18 au 19 mai derniers.
Cette étape de l’instruction au fond intervient après le jugement avant dire droit rendu par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe à l’audience du mardi 25 juin dernier, dans lequel cette juridiction a rejeté tous les moyens soulevés par les avocats de la défense quant à la forme.
Les juges militaires ont opposé un refus à toutes les demandes d’annulation des procès-verbaux de l’instruction prejuridictionnelle formulées par les avocats de la défense, à l’exception de celle du prévenu Jean Jacques Wondo dont les PV sont annulés faute de signature au bas du document par l’OPJ verbalisant.
Le Tribunal a cependant indiqué d’exploiter ces procès-verbaux à titre de renseignement. S’agissant des demandes de liberté provisoire introduites par certains prevenus, les juges les ont aussi rejetées.
Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a aussi déclaré recevable mais non fondé le declinatoire de compétence formulé par certains avocats. Il se déclare compétent à juger tous ces prévenus qui, selon lui, ont commis des infractions militaires avec des effets militaires.
Il sied de rappeler qu’au total 51 personnes sont poursuivies dans cette affaire. Ils sont accusés de
sept infractions, à savoir, le terrorisme, la détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
Ces personnes sont reprochées d’avoir tenté un coup d’État en RDC dans la matinée du 18 au 19 mai dernier. Ils ont d’abord attaqué la résidence de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avant de s’en prendre au Palais de la Nation, siège officiel de l’institution président de la République.
ML