Dans la perspective de la transformation effective du gaz du lac Kivu, une installation des micro-barrages hydroélectriques dans 33 sites répertoriés dans le pays attendue dans les prochains jours. Paul Hinks, directeur général de MYHYDRO, l’a fait savoir au cours de la présentation des projets à la Première ministre, Judith Suminwa, ce mardi 27 août, au cours d’une rencontre à la Primature.
En effet, l’extraction régulière du gaz du lac Kivu permettra à la République démocratique du Congo de diminuer les risques qui pèsent sur ce cours d’eau, car dans le fond du lac Kivu il y a d’importantes quantités de gaz toxiques, lesquelles s’échapperaient en cas éventuellement d’une éruption volcanique, tel que redouté lors de celle du Nyiragongo en mai 2022. Cela également, tel le laisse entendre Paul Hinks, en vue de favoriser des investissements dans l’Est de la RDC.
”Les avantages que la population va tirer de ce projet sont énormes. La desserte en électricité dans cette partie du pays est très basse. Si nous parvenons à l’augmenter à travers ce projet, cela bénéficiera aux populations. Nous allons donner un appui social très important en permettant aux investisseurs de s’installer dans cette partie du pays. Nous comptons sur le soutien entier du gouvernement pour matérialiser ce projet. Ça va favoriser plusieurs opportunités à la population aux hommes d’affaires et aux industries “, a déclaré Paul Hinks, directeur général de MYHYDRO.
Ce projet tombe à point nommé, car le gouvernement envisage lutter contre la fracture énergétique grâce aux ressources hydrologiques que regorge la République démocratique du Congo.
”Le deuxième projet discuté au cours de notre audience concerne les projets d’hydroélectricité que nous comptons développer en RDC. Nous avons un accord avec les autorités congolaises pour installer les micro-barrages hydroélectriques dans 33 sites répertoriés. Le premier dossier qui va être traité se fera sur la rivière Lubi à Kabeya Kamwanga“, a-t-il étayé.
Ceci s’inscrit dans le Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028 (PAG 2024-2028) qui range à son sixième pilier une gestion durable et responsable de l’écosystème face aux changements climatiques, dont l’une des actions préconisées est d’utiliser les technologies intelligentes pour optimiser la gestion de l’eau et de l’électricité.
Youss Shukrani
