Après ses multiples communiqués et rapports sur la santé économique de la République démocratique du Congo, le PCA de l’Observatoire de la Dépense Publique ( ODEP), le professeur Florimond Muteba Tshitenge, a décidé de coucher dans un ouvrage sa recette pour le développement endogène de son pays.
Il a ainsi publié un livre intitulé : “Un avenir pour la République démocratique du Congo”. Le baptême de ce oeuvre scientifique eu lieu, le jeudi 26 septembre 2024, par Jean-Claude Katenge, l’un des combattants des droits humains dans le pays de Patrice Emery Lumumba.
Présentant le contenu son livre, le professeur Florimond Muteba a affirmé qu’il le considére comme son testament pour son pays la République démocratique du Congo. Il devra, a-t-il indiqué, aider les décideurs actuels et futurs à rompre avec l’extraversion et la domination sous toutes leurs formes et à mettre en place des politiques publiques inspirées des réalités internes.
La nouvelle voie à suivre
Dans ce livre, l’auteur consacre tout un chapitre à la présentation des axes principaux d’une nouvelle politique économique globale qu’il considère comme la voie par excellence devant conduire au développement endogène de la RDC.
“Cette nouvelle voie exige que notre société reste elle-même, qu’elle puise ses forces dans sa culture et dans les formes de pensées et d’action qui lui sont propres, afin que notre développement devienne une réalité de transformation permanente de notre système social”, a-t-il indiqué.
Donnant les grandes orientations de cette nouvelle politique, le professeur Florimond Muteba a souligné que le développement endogène n’aura de sens que s’il renforce et fortifie la créativité sociale et s’il est assumé par des populations pleinement conscientes de sa nécessité, aptes à agir et décidées à le faire.
Investir dand l’homme
“Cela veut dire qu’il faudra parier sur l’homme et ses possibilités, lui donner des raisons de vouloir aller de l’avant, de moduler les innovations technologiques, sociales, politiques, culturelles de sorte qu’elles soient à chaque étape, assumées par la population elle-même et vécue, par elle comme un dépassement créateur et bénéfique”, a écrit l’auteur.
Selon le professeur Florimond Muteba, le développement endogène passe absolument par une économie autocentrée qu’il oppose à l’économie extravertie. Il pense que le développement endogène devra se tourner d’abord vers les campagnes et les populations pauvres qui y vivent.
Présentant les principaux axes d’une nouvelle politique agricole, l’auteur insiste sur la nécessité de réallouer une fraction très importante du surplus économique pour la direction du monde rural, de privilégier l’agriculture vivrière locale et, par conséquent, assurer une protection sélective des filières de production locales contre les importations et l’aide alimentaire permanente.
Les piliers d’une nouvelle politique agricole
Pour le professeur Florimond Muteba, cette nouvelle politique s’articule autour de six volets à savoir : appuyer les structures paysannes, la mise en avant d’une autre logique technologique, la reconquête des marchés urbains, la révision de la structure des prix et la délimitation d’un cadre régionale d’échange, la mobilisation de l’épargne, la régulation des stocks alimentaires et l’intégration des filières de production.
Ce livre de près de 200 pages est structurée en deux parties et compte onze chapitres. La première partie traite du lourd héritage du système colonial et comprend un seul chapitre intitulé, “le Congo : Un pays neo-colonisé”.
La deuxième partie de ce livre est constituée de dix chapitres. Elle est intitulée : “L’alternative socio-économique”. C’est là où l’auteur propose sa panacée face à la crise que traverse la RDC. Le professeur Florimond Muteba y parle de la nécessité de la participation populaire pour la reconstruction et le développement, des axes de la nouvelle politique économique et du rôle de l’entreprise pour en faire un instrument efficace du développement.
Politique culturelle et celle de la santé
L’auteur propose aussi des solutions dans cette partie pour le développement des infrastructures, de l’éducation et de la formation professionnelle, le financement du développement et la réduction du train de vie de l’État.
A côté des bases du projet educatif national, qui va de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur et universitaire, en passant par la formation professionnelle, le professeur Florimond Muteba a proposé dans ce livre sa recette pour une nouvelle politique industrielle, de la santé et une politique culturelle efficaces.
Rédaction