Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de l’épargne prevue pour ce jeudi 31 octobre, l’Association Nationale des Institutions de Microfinance en République démocratique du Congo ( ANIMF) a organisé une conférence de presse, ce mercredi 30 octobre, au centre culturel Boboto à Kinshasa, question de sensibiliser la population congolaise à la culture de l’épargne comme moyen par excellence de réussir.
Ce face-à-face avec les journalistes a connu les interventions de plusieurs conférenciers venus des institutions membres de l’ANIMF. Il s’agit notamment de Guy Mambueni de FINCA, de Michael Mukendi de BISOU BISOU, de Clarisse Anakoy de PROCFIN, de Mayka Malembe de ADVANS, de Joseph Munkoki de GUILGAL, de Aurélie Mwananteba de BAOBAB, de Jean Bosco Kaomba de VISION FUND et de Vadi Mukandi de IFOD.
Plusieurs points liés à l’épargne ont été évoqués. Les participants ont notamment parlé du thème : “Épargner pour réussir“. Les échanges ont aussi porté sur le slogan : “Épargner en RDC pour mon avenir, oui c’est possible“.
Épargner, un sacrifice essentiel
La Conférence a démarré par la présentation de l’historique de la journée internationale de l’épargne par Mayka Malembe de ADVANS Bank. Prenant la parole, Mickael Mukendi de BISOU BISOU a défini l’épargne comme une discipline que l’on se donne de mettre de côté un montant pendant une certaine période afin de pallier les besoins futurs.
“Il ne suffit pas d’avoir suffisamment de revenus pour epargner. Il est plus qu’important de projeter l’avenir en mettant de côté régulièrement un montant qui vous permet de subvenir aux besoins futurs. Nous épargnons pour trois raisons essentielles. La première, c’est pour constituer un patrimoine financier. Nous avons des objectifs à atteindre dans l’avenir, mais étant donné que les moyens présents ne nous permettent pas d’y arriver, nous pouvons faire un Plan d’épargne, en mettant de côté régulièrement un montant. La deuxième raison, c’est pour faire face à différents imprévus. Nous epargnons aussi pour agrandir notre patrimoine immobilier et investir dans tel ou tel autre domaine “, a-t-il déclaré.
Abondant dans le même sens, Aurélie Mwanantemba de la société de micro finance BAOBAB a affirmé qu’il est possible d’épargner en RDC. Elle a affirmé qu’epargner est un sacrifice qu’il faut absolument s’imposer. Elle a saisi cette occasion pour encourager la population à epargner auprès des établissements agréés par la Banque Centrale du Congo ( BCC), notamment des banques, des institutions de micro finance et des coopératives d’épargne et de crédit.
On peut commencer à épargner à partir de 100 FC
“Epargner est un sacrifice, mais qui est essentiel. Si on veut atteindre un niveau de sécurité financière, il est important qu’on puisse le faire. Tôt on le commence, mieux c’est. Mais comment le faire ? C’est d’abord d’établir un plan d’épargne clair. Il faut définir une quotité qui sera retirée régulièrement du revenu. Il faut prioriser des dépenses qui sont incompressibles, le loyer, le transport, l’alimentation…, et mettre de côté des dépenses inutiles”, a-t-elle souligné.
Dans son intervention, Jean Bosco Kaomba de de VISION FUND a souligné qu’epargner relève plus de la volonté que des moyens. Il a recommandé aux congolais les plus démunis de commencer à epargner même avec 100 francs congolais.
Guy Mambueni, Sales manager chez FINCA, a partagé l’expérience de sa société dans la sensibilisation à l’épargne en organisant des formations sur l’éducation financière à l’intention de la population. Il a exhorté la population à continuer à faire confiance à son institution.
Education financière dans les écoles
A en croire Clarisse Anakoy, chargé de Communication et Marketing chez PROCFIN, dans cette sensibilisation à l’épargne qu’organise l’ANIMF, les cibles ce sont avant tout les jeunes et les femmes. Elle a insisté sur la nécessité d’intégrer les cours d’éducation financière au niveau de l’école, question de susciter la culture de l’épargne chez les plus jeunes.
“On sensibilise la jeunesse pour lui faire comprendre qu’il est très important d’épargner. Epargner permet non seulement à elle, mais à la population en général, de prévenir les risques qui peuvent survenir. C’est ainsi que le Programme national de l’éducation financière a prévu parmi ses activités de mettre en place un programme spécial qu’on va intégrer dans le cursus des enfants à l’école pour leur apprendre déjà à epargner dés le bas âge. Nous voulons aussi promouvoir les femmes qui soutiennent la famille au quotidien”, a-t-elle souligné.
La problématique de la sécurité de l’epargne a aussi été évoquée au cours de cette activité. Joseph Mukonki de GUIGAL a ténu à rassurer l’opinion quant à ce. Il affirmé que la Banque Centrale du Congo a pris des mesures fortes pour sécuriser les epargnants.
Les assurances qui rassurent
Quelques intervenants ont par ailleurs partagé les expériences de leurs institutions sur la sécurité de l’épargne et du crédit avec la libéralisation du secteur des assurances. C’est le cas de ADVANS avec Rawsur et de FINCA dont le représentant a confirmé qu’elle ne cherche plus à faire payer l’argent à la famille en cas de décès du bénéficiaire du crédit.
Bien avant de clore complètement cette conférence de presse, les conférenciers ont réaffirmé la détermination de leurs institutions respectives à redoubler d’efforts pour accompagner le gouvernement dans l’accélération de l’inclusion financière du pays, à travers notamment la digitalisation des services financiers.
Le modérateur du jour à souligné que le programme de la célébration de la journée internationale de l’épargne qu’organise l’ANIMF pour ce jeudi 31 octobre va commencer à 8 h avec l’arrivée des invités dans la salle de conférence de Notre dame de Fatima. Il est prévu un mot de l’ANIMF, la sensibilisation sur les assurances avec la RAWSUR, le partage d’expérience des produits d’assurances suivi du jeu de question-reponse, la sensibilisation sur l’éducation financière, la présentation de différents produits et enfin la visite des stands.
Vira Kiese